Quand trop de choix tue le choix

Je partage rarement des citations et encore moins en introduction mais celle-ci, de Peter Drucker, est juste parfaite pour installer le sujet du jour.

Il y a quelques décennies, avant Internet et la mondialisation, les choix étaient limités.

Notre éducation était principalement faite par les livres de la bibliothèque municipale et les quelques profs dont on croisait le chemin.

Notre futur métier était fortement conditionné par celui de nos parents ou ce dont la ville avait le plus besoin.

On pouvait assez facilement suivre le rythme de l’actu en lisant simplement le journal du jour. Même le magasin du coin n’avait pas 15 marques de lait, de lessive ou de shampoings.

Je n’irai pas forcément jusqu’à dire que la vie était plus simple – vaste sujet – mais le choix l’était par sa relative absence.

Aujourd’hui ?

Tu peux passer ta journée à comparer différents modèles de smartphone et la soirée à décider de la prochaine série que tu vas regarder sur Netflix… ou Amazon Prime… ou Paramount+… ou…

Bref, on a bien trop de choix à notre disposition, bien plus que ce que peut gérer notre cerveau d’être humain.

Comment il se dépatouille avec tout ça du coup ?

Simple : en prenant de plus en plus de mauvaises décisions au fil de la journée, voire en bloquant totalement comme une imprimante en mode bourrage papier.

T’es plus capable de prendre la moindre petite décision.

Ça s’appelle la fatigue décisionnelle et ça nous touche d’autant plus, nous freelances. Quelles sont ses conséquences ? Comment la gérer ? On voit ça tout de suite.

Un jeu dans un monde ouvert

A lire certains conseils business ici et là, on aurait parfois tendance à penser que développer son activité est simple.

Il suffit d’appliquer telle méthodologie, tels conseils ou de mettre en place telle stratégie.

A moins d’un bon gros coup de chance, ça fonctionne très rarement comme ça dans la réalité.

Si un chemin simple existait, tout le monde l’aurait déjà emprunté et tu ne serais pas en train de me lire en ce moment.

Non, dans la vraie vie, on a des tas de choix à faire au quotidien et autant de routes possibles qui se dessinent sous nos pieds.

Contrairement au salariat, personne au-dessus de nous n’est là pour nous dire quoi faire et vers quoi nous diriger. Ce sont des décisions qu’on doit prendre comme des grands.

C’est aussi pour cette raison que bon nombre d’entre nous est indépendant : la liberté de faire ce que l’on veut, comme on veut.

Cependant, cette liberté n’est pas livrée seule. Dans le package, il y a aussi sa petite sœur : la responsabilité.

La responsabilité de répondre à des tonnes de questions :

• Comment je m’organise ?
• Comment utiliser mon temps au mieux ?
• Quelles compétences je dois travailler ?
• Quelle cible choisir pour mes services ?
• Quels services et offres lui proposer ?
• Comment communiquer sur les réseaux ?
• Continuer à essayer seul ou faire appel à quelqu’un ?
• Dans quelle direction je veux emmener mon activité ?

Les questionnements et prises de décisions ne s’arrêtent jamais.

Et pour couronner le tout ?

Il n’y a pas de “bonnes” ou de “mauvaises” réponses. Simplement des réponses qui te rapprocheront ou t’éloigneront de tes objectifs à plus ou moins long terme.

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Combattre la fatigue décisionnelle

En psychologie, il existe ce que l’on appelle la “fatigue décisionnelle”.

En gros, plus on prend de décisions, plus on s’épuise mentalement et plus la qualité de nos décisions en pâtit.

Tu comprends à quel point ça peut rapidement et souvent nous toucher en tant qu’entrepreneurs (et si par-dessus le marché t’es parent, tu prends double peine).

Voici quelques conseils pour ne pas en arriver là.

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1. Préserver son mental

La première chose, et la plus évidente, est de prendre soin de son énergie mentale pour garder les idées claires le plus longtemps possible au fil de la journée (et au-delà).

Les possibilités sont nombreuses :

• Sport
• Hobby
• Méditation
• Journaling
• Prendre l’air

Toutes ces activités te rendent plus fort et résilient mentalement.

Elles permettent de mieux gérer les émotions et de te calmer afin de voir les choses plus clairement et avec plus de sérénité.

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2. Créer des systèmes

Une autre façon de diminuer la fatigue décisionnelle consiste simplement à diminuer le nombre de décisions sollicitant notre attention.

Pour ça, rien de mieux que les systèmes et procédures. Par nature, ils éliminent ou facilitent ces décisions.

Par exemple : une procédure d’onboarding dans laquelle tu listes scrupuleusement tout ce que tu fais du moment où un nouveau client signe jusqu’au début du travail.

Grâce à elle, tu t’assures non seulement de ne rien oublier mais tu gagnes aussi en charge mentale à ne pas réfléchir et te demander “Est-ce que j’ai pensé à tout ? Est-ce que j’ai bien fait ci ou ça ? Je ne dois pas oublier de faire ça une fois terminé”.

T’exécutes la procédure. Point.

Tu libères de la bande passante pour les décisions qui ont plus de valeur.

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3. Refermer les boucles

Aussi contre-intuitif que ça puisse paraître, une des meilleures manières de réduire la fatigue décisionnelle est de prendre tes décisions plus rapidement.

Elles ne seront pas forcément toujours les meilleures mais parfois ça vaut mieux que de laisser des boucles ouvertes dans ta tête pendant des heures, des jours, voire plus.

Bien qu’on n’en ait pas forcément l’impression, une décision qui reste en attente dans un coin de notre tête possède un certain poids et consomme de l’énergie mentale.

Tu peux d’ailleurs t’en apercevoir quand t’es enfin soulagé de ne plus devoir y penser, peu importe le dénouement. Tu te sens plus léger pour continuer à avancer.

Le but n’est pas de tout jouer au pile ou face mais de ne pas s’empêtrer non plus dans la paralysie d’analyse ou “d’attendre pour voir”.

Et puis sache que rien n’est gravé dans le marbre. Même si ta décision n’était pas la meilleure, tu peux toujours corriger le tir en cours de route.

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4. Se tourner vers les autres

J’imagine que tu t’en es déjà aperçu : on n’a pas toutes les réponses, encore moins quand il s’agit de notre propre cas.

Autant y’a aucun souci pour conseiller nos clients, autant pour notre pomme c’est tout de suite une autre histoire.

C’est dans ces moments-là qu’il peut être intéressant de chercher à obtenir une aide extérieure.

Que ce soit faire appel à un ami, rejoindre une communauté ou un mastermind, engager un coach ou un consultant, demander au mec derrière cet article…

C’est d’ailleurs l’un des principaux intérêts de ne pas rester seul dans son coin. En reconnaissant qu’on ne sait pas tout et en se tournant vers les autres, on diminue notre fatigue décisionnelle tout en prenant de meilleures décisions.

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Notre capacité à réussir en tant que freelance, peu importe notre définition de la réussite, se situe dans nos décisions.

Chaque jour, on doit en prendre énormément, petites ou grandes.

Chacune d’entre elles aura un impact plus ou moins important et fera dévier notre trajectoire.

Tu comprends alors toute l’importance de faire attention à cette fatigue décisionnelle pour ne pas finir dans le décor ou à Perpignan alors que toi tu voulais passer tes vacances pépère à Brest.

Ah et au besoin, je suis là pour t’aider ainsi que tous les autres membres de la commu’.

– Alex